Des ossements de Saint Valentin à Ménétreux-le-Pitois ?

  
  Même si la fête patronale a été déviée de sa date traditionnelle, les habitants, les anciens surtout, n'oublient pas que notre village est placé sous le patronage de saint
Valentin, prêtre italien martyr vers 270, à Rome, ou 306 à Terni.

  L'historique de notre village, par M. l'abbé Renaut, curé d'Aiserey, d'une part, et par M. Louis Bazin d'autre part, nous apporte quelques détails sur des reliques qui se trouvent à l'église de Ménétreux.

  Nous lisons : « Il y a un grand coffret de bois dans lequel sont plusieurs « ossemens » que l'on « dict estre » de saint Valentin, patron de l'église de Ménétreux, mais il y a pour toute preuve, faute de procès-verbal, que la tradition . Il a été tiré « cy devant " de la dicte chasse un «ossemens » qui a été placé dans un reliquaire, d'argent d' un beau style Louis XIII. » En 1481, Geoffroy de Cressy, abbé de Flavigny, fit ouvrir les châsses des reliques de son abbaye; ses parents, alors seigneurs de Ménétreux, assistèrent à cette cérémonie. Comme le trésor contenait des reliques de saint-Valentin, celles de Ménétreux furent peut-être apportées de Flavigny par les Cressy.

  En 873, une relique authentique de saint-Valentin a été apportée de Rome à Ménétreux par les soins de l'abbé Renault.

  Il semble aussi que le culte de saint Blaise, évêque de Sebaste et martyr, était en grand honneur autrefois dans notre village. On trouve, dans les anciens registres de catholicité de nombreux prénoms de Blaise. Ce culte pouvait avoir son origine dans les croisades. En 1396, Philippe de Mussy, membre de la famille seigneuriale de Ménétreux, chambellan du duc, fut le porte-bannière de Jean, comte de Nevers, dans la croisade de Nicopolis.

  Saint Blaise pouvait être honoré aussi pour une autre raison : il était patron des drapiers, et dans le temps, plusieurs habitants du village pratiquaient le tissage des drap.'

  Maintenant, bien des métiers ont disparu, bien des traditions se sont perdues ou sont orientées dans un sens différent de leurs origines.

Sources: M R. Blanchot